Ce que l’éditeur nous dit :
Parfois le soir, seul devant la glace, il avance ses lèvres pour dire le mot, il les rassemble comme pour une moue ou un demi-baiser, il tend la bouche vers l'avant et cale les incisives pour souffler la décisive consonne, mais là, le mot ne vient pas, il lui reste sur la langue comme un noyau de cerise, un chewing-gum qui refuserait de buller. " On n'imagine pas l'embarras de ne plus pouvoir prononcer ce simple mot: non. C'est pourtant ce qui arrive à Beaujour, employé modèle dans un institut de sondage. Grâce à un atelier d'écriture, il part à la recherche du mot perdu, quitte à remonter toute l'histoire. Avec la sensibilité qu'on lui connaît, Serge Joncour multiplie les scènes cocasses et compose un véritable roman des origines.
Ce que j’en pense :
Au premier abord, le titre du livre à lui seul laisse croire à de bons présages. Une très bonne idée de départ, mais qui se révèle mal exploitée dans les premiers chapitres. L’écriture est quelconque, l’histoire également. Il ne se passe pour ainsi dire pas grand-chose, tandis que nous suivons les péripéties d’un personnage très mou.
Et puis ce même protagoniste commence à prendre du poil de la bête, à se remuer, et la lecture devient plus intéressante, même agréable. Les pensées sur le travail, la place de cette activité à la fois imposée et indispensable à l’équilibre de nombreuses personnes, m’ont parues très justes. Les quelques essais glissés entre les chapitre concernant l’invention de la parole, les réflexions sur la valeur des mots, dévoilent le travail de recherche mené par l’auteur.
Si je n’irais pas jusqu’à recommander cet ouvrage, mais j’ai finalement passé en bon moment en sa compagnie.
Conclusion :
Un livre qui dévoile ses qualités à mesure que les pages se tournent, mais sans finalement réussir à décoller vraiment.
A lire si vous voulez en savoir plus sur :
- Les statistiques
- L’invention du langage
- Les GPS
- Les ateliers d’écriture
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire