Ce que l’éditeur nous dit :
Billie, ma Billie, cette petite princesse à l’enfance fracassée qui se fraye un chemin dans la vie avec un fusil de chasse dans une main et On ne badine pas avec l’amour dans l’autre est la plus jolie chose qui me soit arrivée depuis que j’écris. » Franck, il s’appelle Franck parce que sa mère et sa grand-mère adoraient Frank Alamo ( Biche, oh ma biche, Da doo ron ron, Maillot 38-37 et tout ça ) (si, si, ça existe…) et moi, je m’appelle Billie parce que ma mère était folle de Michael Jackson (Billie Jean is not my lover / She’s just a girl etc. ) . Autant dire qu’on ne partait pas avec les mêmes marraines dans la vie et qu’on n’était pas programmés pour se fréquenter un jour…
Ce que j’en pense :
Vraiment, était-ce nécessaire ? Est-ce que parce que l’on porte un nom suffisamment connu pour faire vendre n’importe quel agglomérat de pages imprimées, une fois reliées et déposées dans une presse relay, qu’il faut en profiter pour imposer une honte sans nom à tous ses lecteurs ? Ce n’est quand même pas très gentil. Ce serait comme un prof de fitness qui ajouterait intentionnellement des pauses ridicules à sa chorégraphie juste pour voir si les gens vont vraiment les faire. Car bien sûr qu’ils vont les faire ! Parce que, psychologiquement, se balader dans le métro avec un livre représentant un bébé âne trop (vraiment, trop) choupinou sur fond de prairie, ça demande une forte abnégation de son amour-propre.
Ajoutons à cela l’expérience déplorable (et bien vite avortée) que fut le précédent bouquin d’Anna Gavalda, j’ai nommé La Consolante, il a vraiment fallu me convaincre pour que je donne une chance à Billie.
Fort heureusement mon sacrifice ne fut pas vain. Ce n’est pas de la grande littérature, c’est bourré de gros mots qui sonnent faux et ça se veut “un roman difficile sur la vraie vie” en nous contant l’histoire cousue de fil blanc de deux écorchés des bas-quartiers ensemble contre le monde. On n'y croit pas un seul instant, mais on se laisse tout de même prendre au jeu, ignorant sans scrupule les regards méprisants du parisien adepte de France-Inter qui se dit que le roman de gare c’est seulement bon pour les gens qui ne lisent pas. Et bien pas que. Car c’est aussi très bien pour se changer les idées entre deux œuvres plus prenantes, ou juste pour les matins où l’on n'aurait pas eu le temps d’avaler son café avant de partir.
Conclusion :
Pas indispensable, loin de là, mais pas foncièrement mauvais non plus.
A lire si vous voulez en savoir plus sur :
- la poésie
- les fusils
- l’orientation professionnelle
- les arrangements floraux
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