26 février 2016

Alejandro González Iñárritu : The Revenant


Ce que le synopsis nous dit :
Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

Ce que j’en pense :
Il est grand temps que je décide d’éviter tout contact avec le travail d’Alejandro González Iñárritu, qui mis à part pour 21 grammes (et c’était il y a fort longtemps), ne m’a infligé que des moments désagréables. Alors oui on peut saluer le travail mené, le réalisme de certaines scènes, et la performance de quelques acteurs, les conditions de tournage ayant certainement été très difficiles. Mais cela ne suffit pas à faire un bon film.
Parce qu’au final c’est surtout long, avec des protagonistes sans profondeur (seul le personnage principal est passablement développé). Je veux bien qu’il s’agisse d’un monde dur, dans lequel la parole est superflue, mais il aurait été bienvenue d’utiliser d’autres formes d’expression des sentiments... Si DiCaprio incarne ici à merveille la douleur et le dépassement de soi, ses motivations ne sont que peu interprétées. On comprend qu’il cherche la vengeance, mais on ne le sent pas (défaut que j’attribue à la direction, pas à la qualité de son jeu).
Le réalisateur a beaucoup misé sur l’esthétisme, avec des paysages grandioses. Manque de bol le traitement qu’il a choisi ne m’a pas touchée, peut-être un manquement au niveau des jeux de lumières (ce qui peut se justifier dans un film qui nous vend la froideur sous toutes ses formes, l’absence d’espoir, mais du coup c’est un élément de moins pour séduire le spectateur). Encore une fois, j’ai compris que c’était beau, mais je ne l’ai pas ressenti.
Enfin, il y a cet acharnement incroyable, au-delà du raisonnable, beaucoup de violence. A un moment j’ai juste trouvé ça ridicule l’idée qu’un seul individu puisse subir autant, tandis qu’en parallèle les morts se multiplient sur des claquements de doigts. Et j'ai failli oublier le scénario : très cousu de fils blancs.

Conclusion :
Si le tournage a sûrement été pénible pour les acteurs, le visionnage l’a également été pour le spectateur que je suis.

A voir si vous voulez en savoir plus sur :
les cabanes
les baignades
l’absence de cuisson
l’absence de sens olfactif



2 commentaires:

  1. Pour ma part je l'ai trouvé un peu trop "film à oscar" : beau, historique, avec la performance d'acteur... tout cela est très bien fait mais il a manqué un quelque chose qui accroche (à l'opposé total de Birdman que j'avais adoré pour son grain de folie par exemple).

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    1. Je crois que j'ai encore moins aimé Birdman, mais pour des raisons très différentes. Ta formule de "film à oscar" est très bien choisie... Au final on dirait que le réalisateur cherche plus à faire dans la performance pour épater ses contemporains que pour faire un bon film.

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