Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant.
Ce que j’en pense :
Un film sur la prostitution, au Maroc, on se doute qu’il y aura des moments pénibles, que tôt ou tard cela va tourner au vinaigre. Heureusement, Nabil Ayouch a su éviter les stéréotypes et nous proposer une oeuvre fort subtile. L’accent principal n’est pas tant mis sur les difficultés quotidiennes rencontrées par ces femmes, que sur la force et le courage avec lesquels elles savent y faire face. Elles font tout leur possible pour ne pas se comporter comme des victimes, mais pour vivre, restées fières, soudées, malgré le peu de considération et d’estime que la société leur prête.
A la suite de cette séance, la lecture d’une interview de Loubna Abidar, Noha à l’écran, m’aura fait prendre conscience également du courage qu’il aura fallu aux actrices pour accepter ces rôles : provocation, nudité, sexualité... si l’intention de Much Loved est de dénoncer, il est facile de penser que la représentation publique de ces éléments va à l’encontre d'une certain bienséance. Il y a encore beaucoup de chemin à parcourir pour aller vers un monde plus tolérant, plus égalitaire, pour les femmes et pour les hommes.
Conclusion :
Une invitation à prendre conscience, mais aussi à apprécier sa propre chance.
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