Ce que le synopsis nous dit :
Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et violent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, notamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ils retrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.
Ce que j’en pense :
Oui effectivement, je comprend pourquoi on crie au prodige lorsque l’on parle de Xavier Dolan, qui nous offre ici un film tout à fait marquant. Je retiendrais notamment ces scènes à couper le souffle, ces paroxysmes d’émotions, de violence, de folie, d’une intensité incroyable. Elles s’entrelassent avec d’autres dans lesquelles prévaut une ironie douce-amère, des sourires à peine esquissés, certains détails qui en deviennent drôles. De fait, même les moment emprunts de joie et de libertés, bien que pleinement vécus, prennent une dimension particulière, une gravité de calme avant la tempête.
Un autre point d'exception est la manière dont fonctionnent les personnages entre eux, avec un dynamique très spécifique et très différente lorsque les deux femmes sont seules ensemble, par rapport aux moments où les trois sont réunis par exemple. Travaillés et présentés par des approches très différentes chacun d’entre eux n’en revêt pas une importance moindre au récit comparé aux deux autres. Kayla par exemple, parait tout aussi prépondérante à l’écran que Diane et Steve, alors qu’elle s’exprime peu et ne révèle quasiment rien de son histoire. Et ça c’est fort.
Enfin une approche très originale est proposée au niveau musical, avec beaucoup de morceaux à la fois connus et désuets (on alterne entre Céline Dion et Eiffel 65). Et surtout Xavier Dolan multiplie les doubles lectures, en passant deux musiques en même temps, et ce à plusieurs reprise. Déstabilisant et étonnant.
Conclusion :
Nuances et intensité, un film prenant.
A voir si vous voulez en savoir plus sur :
les grossièretés québécoises
les provisions
les chariots
la maîtrise de soi
Film très fort oui... Pour prolonger sur la musique globalement j'ai bien aimé qu'il lui laisse le temps de respirer et ne se contente pas d'une demie minute (choix pas si fréquent au cinéma, ou alors avec une scène max par film).
RépondreSupprimer(Attention, ne pas confondre Xavier avec Christopher :D)