Ce que l’éditeur nous dit :
«Assez tôt, j'ai compris que je n'allais pas pouvoir faire grand-chose pour changer le monde. Je me suis alors promis de m'installer quelque temps, seul, dans une cabane. Dans les forêts de Sibérie. J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Là, pendant six mois, à cinq jours de marche du premier village, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché d'être heureux. Je crois y être parvenu. Deux chiens, un poêle à bois, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à la vie. Et si la liberté consistait à posséder le temps ? Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence - toutes choses dont manqueront les générations futures ? Tant qu'il y aura des cabanes au fond des bois, rien ne sera tout à fait perdu.»
Ce que j’en pense :
C’est la première fois que je lis Sylvain Tesson. Et probablement la dernière. Je m’attendais à la folle épopée d’un homme revenu aux sources, affrontant la nature pour sa survie quotidienne avec sa seule force de volonté. A la place j’ai eu droit au jérémiades d’un parisien bobo déprimé, partant bouder dans une cabane au bord d’un lac suréquipé en technologies et provisions. A peine posé un orteil dans sa cabane qu’il part déjà dans le lyrismes sur toutes les beautés de la nature. Ça aurait peut être été plus crédible s’il avait effectivement eu le temps d’y réfléchir. Sans compter qu’il est difficile de discerner les révélations d’un homme en rétrospection, des fantasmes hallucinogènes d’un homme complètement bourré. Je crois que c’est l’élément qui m’aura le plus dérangé, la quantité de vodka qu’il ingurgite quotidiennement. A la limite lorsqu’il visite ses voisins russes purs souches, pourquoi pas (encore une fois on a vu mieux comme manière de se couper du monde que de passer son temps à faire des “mondanités”), mais le problème est qu’il boit seul, beaucoup et tous les jours. Au vu des quantités il est probable qu’il s’était bien entraîné avant de quitter la France. Aller dans un endroit aussi sublime pour se vautrer à se point, c'est du gâchis.
Conclusion :
Ça aurait pu être magnifique, c’est juste pathétique.
A lire si vous voulez en savoir plus sur :
- le chauffage
- la marche à pied
- les bouteilles
- les oiseaux
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire