Ce que le synopsis nous dit :
Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille. C'est le début d'une folle passion...
Ce que j’en pense :
Comme je le craignais, cette interprétation de Jane Eyre fait bien pâle figure à côté de celle de Charlotte Gainsbourg, qui avec son visage si particulier l’incarne parfaitement. Globalement je trouve cette version bien trop édulcorée. De beaux décors, de magnifiques paysages et surtout des acteurs aux traits bien trop parfaits comparés aux personnages décrits par Charlotte Brontë. L’un des intérêts majeur du bouquin réside dans le contraste entre la laideur et/ou l’angoisse provoqué par l’environnement (venant tout autant des lieux que des gens qui s’y trouvent) et la beauté de la relation qui se construit entre Jane et Edward. Or comment ressentir ce contraste dans un si “beau” film ?
De même, la douleur des événements se devine, mais n’est finalement qu'esquissée. Helen aurait mérité d’être beaucoup plus présente par exemple. Mais la faute en revient plutôt aux contraintes temps d’un film, qui ne permettent pas de restituer toute la complexité de l’oeuvre de Charlotte Brontë.
Enfin, si les jeux d’acteurs sont globalement très bien, Michael Fassenberg y est décevant (pourtant génial dans des rôles très divers ces dernières années). Les scènes d’affection entre M. Rochester et Jane sont celles qui en souffrent le plus.
Un peu d’indulgence maintenant, cette énième version vue par Cary Fukunaga n’apportant rien de révolutionnaire mais se laissant quand même regarder avec plaisir. Elle donne surtout une envie furieuse de (re)(re)(re)lire le roman original, ce qui est déjà pas mal.
Conclusion :
Un beau film pour une histoire intemporelle.
A voir si vous voulez en savoir plus sur :
- les chemins
- l’éducation
- les rideaux
- les bougies
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