Ce que l’éditeur nous dit :
«Une fois dans la bibliothèque, il me fallut environ deux secondes pour mettre la main sur le Bartleby de Melville. Bartleby ! Herman Melville, Bartleby, parfaitement. Qui a lu cette longue nouvelle sait de quelle terreur peut se charger le mode conditionnel. Qui la lira le saura.» Daniel Pennac..
Ce que j’en pense :
Je n’aurais sans doute jamais lu Bartleby si sa version illustrée ne m’avait pas fait de l’oeil sur l’un des promontoires de la bibliothèque municipale. Il faut dire qu’il s’agit d’un très grand fortmat (du genre qui ne rentre dans aucun sac à main et qu’il est inenvisageable de balader dans le métro sans être dangereux), ça aide à se faire remarquer. Les illustrations de Stéphane Poulon sont de pures merveilles, avec une précision et une douceur d’aquarelle formidables (finalement on est content de pouvoir les admirer en grand). Les premières pages m’ont intriguées par leur style littéraire, posant le décors et les personnages de manière méticuleuse (tant de détails qui au final seront surtout utiles pour appréhender la personnalité du narrateur que pour comprendre les personnages qu’il introduit). Et puis entre en scène Bartleby. On s’imagine que c’est là que l’action commence. Bien au contraire. Car c’est l’absence d’action qui fait tout le génie de cette oeuvre. Quelques tournures grammaticales extrêmement fortes portent à elle seule l’ensemble de cette nouvelle. J’ai tourné la dernière page complètement déroutée (c’est tout ?), mais en fait à y repenser c’est juste fou. Manipulation et maîtrise des mots... Prise de force passive. Incompréhension et obsession. Voici les images qui me restent de cette expérience avec Heran Melville.
Conclusion :
Une nouvelle tout à fait déroutante, qui démontre le pouvoir de la grammaire.
A lire si vous voulez en savoir plus sur :
les logements
les préférences
la grammaire
les personnalités
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