6 avril 2015

Dai Sijie : Balzac et la petite tailleuse chinoise

Ce que l’éditeur nous dit :
Dans la Chine de Mao, savoir lire, c'est déjà faire partie des intellectuels. Et on ne badine pas avec les intellectuels : on les envoie se rééduquer dans les campagnes, travailler dans des rizières ou dans des mines. C'est ce qui est arrivé au narrateur et à son ami Luo, si jeunes et déjà marqués du sceau infamant d'"ennemis du peuple". Pour ne pas sombrer, ils ont heureusement encore quelques histoires, quelques films à se raconter, mais cela fait bien peu. Jusqu'à ce que, par miracle, ils tombent sur un roman de Balzac : petit livre à lire en cachette, tellement dangereux, mais tellement magique, qui changera le cours de leur vie en leur ouvrant la porte de la fille du tailleur, en rendant possible ce qui ne l'aurait jamais été...

Ce que j’en pense :
Cela fait bien des années que j’envisageais de lire ce roman, malgré une première expérience mitigée avec l’auteur. Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre, mis à part à une apologie de Balzac... Et bien non. Si l’auteur classique est bien évoqué en termes élogieux, il n’en reste qu’un accessoire dans le déroulé des événements qui nous sont contés. J’ai beaucoup apprécié la simplicité avec laquelle le sujet principal est abordé : au-delà des amourettes de jeunesses, Dai Sijie ne nous décrit pas moins que la révolution culturelle du régime de Mao, avec beaucoup de justesse mais sans jamais tomber dans le pathos. Cet aspect se retrouve également dans une écriture très fluide, sans fioritures. On lit entre les lignes toute l’absurdité et les conséquences dramatiques ayant résulté de cette dizaine d’années d’oppression. En même temps, la vie a continué, où même dans un petit village perdu au milieu des montagnes, la jeunesse a fait de son mieux pour grandir.
Si au final Balzac et la petite tailleuse chinoise n’aura pas été une “révolution” pour moi, j’ai passé un excellent moment de lecture.

Conclusion :
Une lecture sympathique, avec l’intérêt d’une sujet “grave” abordé sans gravité excessive.

A lire si vous voulez en savoir plus sur :
les valises
les corniches
les réveils
le violon



3 commentaires:

  1. Je garde est très bon souvenir de ce livre

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    1. J'ai l'impression par les retours que j'ai que beaucoup de personnes l'ont lu étant jeunes (et ont plutôt aimé).

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  2. Celui-ci est dans ma PAL, peut-être le lirai-je prochainement ;)

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