Ce que l’éditeur nous dit :
Le héros de notre récit entra tout hagard dans son logement ; sans quitter ni manteau ni chapeau, il traversa le couloir et, comme frappé de la foudre, s'arrêta sur le seuil de sa chambre. L'inconnu était assis devant lui, en manteau et chapeau lui aussi, sur son propre lit, souriant légèrement, et, clignant un peu des yeux, il le saluait amicalement de la tête. M. Goliadkine voulut crier mais ne put et il se laissa tomber sur une chaise presque évanoui d'épouvante. Et à vrai dire, il y avait de quoi. M. Goliadkine avait tout à fait reconnu son nocturne compagnon qui n'était autre que lui-même, M. Goliadkine, mais tout à fait identique à lui-même ; en un mot ce qui s'appelle son double sous tous les rapports...
Ce que j’en pense :
Le problème des précurseurs, c’est que leurs idées sont largement reprises, au point d’en devenir banales. C’est peut être ce qui s’est passé pour cette oeuvre de Dostoïevski, auteur reconnu pour sa large influence littéraire, que j’ai trouvé particulièrement prévisible, donc ennuyeuse. A noter également qu’il s’agit du second livre publié par Dostoïevski (sur une oeuvre d’une quinzaine de romans et bien plus de nouvelles), donc certainement pas le plus abouti. Je ne remets pas en cause l’écriture, assez intéressante, même si je dois préciser que ma lecture s’est trouvée grandement facilitée lorsque l’une de mes connaissances m’a expliqué la construction des patronymes russes. J’ai également appris il y a peu de temps que le fait de se justifier était un travers particulièrement déconsidéré en Russie, alors que c’est précisément ce que le personnage principal passe son temps à faire. Ces quelques clés de compréhension m’auront en tout cas donné envie d’explorer plus amplement la littérature de ce pays.
Conclusion :
Pas convaincue par le livre, mais pas découragée par l’auteur.
A lire si vous voulez en savoir plus sur :
- l’administration
- les invitations
- les domestiques
- les fortunes
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