22 novembre 2010

Patrick et Olivier Poivre d'Arvor : Faut-il brûler ce livre ?

Ce que l’éditeur nous en dit :
Les écrivains ont-ils le droit de tout dire? Leur vie privée peut-elle être mise en cause à travers leur oeuvre? Où s'arrête et où commence "l'outrage aux bonnes moeurs et à la morale" quand il s'agit de fiction? Ces questions sont au coeur des célèbres procès entrepris contre Gustave Flaubert, Charles Baudelaire, Paul Verlaine et Oscar Wilde. Procureurs féroces, auteurs au banc des accusés, avocats brillants et impitoyables, tous débattent avec passion d'une certaine idée de la littérature...

Ce que j’en pense :
Il est parfois tentant de sauter une préface, lorsque celle-ci parait trop longue, difficile à comprendre sans connaître le contenu du livre, ou parce que l’impatience d’entrer dans le vif du sujet est la plus forte. La préface n’existe d’ailleurs parfois que dans le but de donner de la crédibilité à une œuvre, en l’associant à un nom reconnu.
Ici, la préface est tout et pourrait presque se suffire à elle-même. Le reste n’est qu’annexes.
Car non content d’être divinement bien écrite, l’avant propos de Faut-il brûler ce livre ? se révèle très bien référencée. Elle est à la fois drôle, riche, instructive et surtout très intelligemment écrite. Le seul défaut qu’on pourrait lui trouver est celui de “dévoiler l’intrigue”. Combinée aux introductions précédant les quatre textes présentés, elle permet au lecteur néophyte de mieux saisir le contexte et par extension un peu de la vie et l’œuvre des auteurs jugés, mais également la ou les manière(s) de pensée d’une époque.
Plus généralement, ce livre offre la possibilité de réfléchir à la notion de morale, à ce que celle-ci signifie selon le lieu, la période ou la personne. Aujourd’hui, Michel Houellebecq obtient le prix Goncourt. Demain, peut être que son œuvre sera citée parmi les “dégénérescence morales du début du XXIème siècle”. Ou son contraire. Qui sait ?

Conclusion :
Surtout pas !

A lire si vous voulez en savoir plus sur :

- le mariage
- la morale
- la justice
- la volupté

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