Ce que le synopsis nous dit :
Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.
Lorsque le médaillé d’or olympique Mark Schultz est invité par le riche héritier John du Pont à emménager dans sa magnifique propriété familiale pour aider à mettre en place un camp d’entraînement haut de gamme, dans l’optique des JO de Séoul de 1988, Schultz saute sur l’occasion : il espère pouvoir concentrer toute son attention sur son entraînement et ne plus souffrir d’être constamment éclipsé par son frère, Dave. Obnubilé par d’obscurs besoins, du Pont entend bien profiter de son soutien à Schultz et de son opportunité de « coacher » des lutteurs de réputation mondiale pour obtenir – enfin – le respect de ses pairs et, surtout, de sa mère qui le juge très durement.
Ce que j’en pense :
Mon erreur principale aura été de ne pas préalablement vérifier la filmographie de Bennett Miller, car après avoir détesté Truman Capote et été peu convaincue par Le stratège, j'aurais pu me douter que Foxcatcher ne me plairait pas. Après réflexion, je ne regrette tout de même pas de l’avoir vu, allant jusqu’à lui attribuer (généreusement) trois étoiles, quand au sortir de la séance j'aurais été peu incline à en donner plus de deux. Cela vaut pour le jeu et l’implication physique des acteurs, la profondeur des personnages, mais aussi pour certaines scènes et répliques qui continuent de me hanter, m’obligeant à admettre qu’il me restera quelque chose de ce film. Pour le reste, je reste sur mes positions, car je ne pourrais jamais dire qu’une séance au cours de laquelle j'ai failli partir (rongée par l’ennui) puisse être une réussite. Alors certes, le sujet est celui d'un environnement angoissant, celui de protagonistes en proie à une lassitude et un malaise constants (qu’on ressent très bien), celui d'un sport parfois ingrat, et il serait facile de dire qu'il n'aurait pas pu être mieux traité. A ceux qui disent “c’est un bon film, mais c’est le thème qui ne m'a pas touché”, je réponds qu'il faut voir The Wrestler (en fait je le conseillerais à n’importe qui) pour avoir la preuve que le problème ne vient pas du sujet, mais bien de la manière dont il est traité. Là où Darren Aronofsky nous a délivré une oeuvre absolument bouleversante, poignante de bout en bout, Bennett Miller ne nous propose qu’un trop long-métrage dont on attend la fin en trepignant. Pourtant il s'agissait tout autant de lutte, d'un personnage brisé (et au moins aussi bien interprété) dont l’aspect psychologique est dévoilé sans que de grands discours ne soient prononcés. Cela était donc possible.
Conclusion :
Excellent par certains aspects, mais globalement un mauvais film.
A voir si vous voulez en savoir plus sur :
les mentors
les médailles
les reportages
le coût d’une personne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire