15 octobre 2012

Chine, Mongolie et Russie : souvenirs du transmongolien et du transsibérien

Ce qu'il faut savoir:
Le Transmongolien est une voie ferrée qui relie Pékin (Chine) à Oulan-Oude (Russie), sur la ligne du Transsibérien, en traversant la Mongolie et sa capitale Oulan-Bator.
La ligne a été construite entre 1949 et 1961. La voie est essentiellement unique en Mongolie (avec un écartement est de 1520 mm) et se double en Chine (1520 mm), ce qui oblige à un ajustement au passage de frontière. Pour cela chaque voiture doit être levée à son tour afin de changer les bogies, opération pouvant prendre plusieurs heures. La plupart des trains sont tractés par au moins deux locomotives et transportent chaque année plus de 4,1 millions de passagers.
Le Transsibérien est la voie ferrée de Russie qui relie Moscou à Vladivostok en une semaine, traversant 9 288 kilomètres et plus de 990 gares (en réalité une cinquantaine est régulièrement desservie). Son premier tronçon fut achevé en 1888, tandis que le plus récent date de 1916. Le train est parfois le seul moyen pour rallier les villages isolés de Sibérie. Il est surtout le plus économique et le plus fiable. Le train traversant plusieurs fuseaux horaires, l’heure de référence est systématiquement celle de Moscow (ce qui peut donner lieu à des horaires quelque peu farfelus).

Ce que j’en pense :
Le trajet que nous avons effectué traverse trois pays différents, dont les différences sont clairement marquées.
En Chine d’abord, un wagon à quatre places nous permettait une certaine tranquillité. Le train était assez confortable, avec un super wagon restaurant et des jolies couchettes. Le paysage quand à lui était très surprenant. Il ne cesse à aucun moment d’y avoir des constructions humaines et partout de grands immeubles émergent, 15 étages d’un coup au milieu de nul part. On constate le développement foudroyant du pays de ses propres yeux. Malheureusement, la présence des ordures est également incessante. Si en ville une horde de travailleurs ramassait frénétiquement les déchets, dans la campagne personne ne semble ce soucier de ce que les gens jettent par leurs fenêtres. Les paysans bêchent tranquillement à côté de sachets plastiques. Il est à espérer que le pays alignera bientôt en matière d’éducation écologique sont incroyable développement.
En Mongolie, le wagon restaurant est abandonné. Mais la vue est à couper le souffle. Comme dans un rêve, des plaines à pertes de vue ne semblent dérangées que par des troupeaux de vaches ou de chevaux à poils très longs. Parfois, une maison et sa Yourte viennent ponctuer le décors. Un début de neige suffit à parfaire la magie du lieu. Nous avons eu la chance d’assister à une course effrénée de quelques mongoles, lancés au galop sur leurs montures dont quasi aucune végétation ne venait troubler la visibilité. Par contre, les quelques arrêts dans des villes à l’air lugubre et sale ne nous on pas donnés envie de s’y arrêter plus longtemps.
Le train que nous avons pris en Russie, constitués de wagon dortoirs sans séparations oblige à une certaine proximité avec les locaux. Les rencontres sont facilités, avec les avantages et les inconvénients que cela inclut (en particulier lorsqu’il s’agit de passer 3 jours dans un lieu ne disposant pas de douches). Les paysages sont beaux mais monotones, incroyable sur une distance aussi longue : de la taïga, ponctuées de villages en bois aux toits colorés. Et c’est propre. Le réveil avec vue sur le lac Baïkal justifie à lui seul le voyage.

Conclusion :

Définitivement une expérience à vivre.


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