17 mai 2016

Scholastique Mukasonga : Ce que murmurent les collines, nouvelles rwandaises

Ce que l’éditeur nous dit :
Pourquoi Viviane, même nue, porte-t-elle autour de la taille une cordelette où s'accroche un minuscule morceau de bois ?... Et puis, entre la Bible et les aventures de Titicarabi, y a-t-il d'autres livres ? Le règne d'un roi peut-il nous être conté par une vache ?... Et si l'on chasse de la colline celle sur qui s'accumulent les malheurs, chassera-t-on grâce à ce bouc émissaire le Malheur inhérent à la condition humaine ?... Et si un fier destin attendait Cyprien le Pygmée, rejeté de presque tous ? Ces nouvelles rwandaises s'enchâssent avec maestria comme les tesselles d'une mosaïque. Elles contiennent les tourments et les espoirs de tout un peuple. Les mots de Scholastique Mukasonga coulent, cristallins, de mémoire en mémoire, jusqu'à nous montrer, même quand passe le malheur, toute la beauté de la vie.

Ce que j’en pense :
Ce que j’ai préféré dans ce bouquin, c’est l’introduction. Alors que Scholastique Mukosonga n’a pas encore pris la plume du conteur, elle nous raconte son enfance, nous explique finalement les origines de ces nouvelles. Elle met ainsi le doigt sur les événements tragiques qui ont marqués son pays, dont je dois avouer je n’étais pas très au fait. A vrai dire, je n’aurais pas même su placer le Rwanda sur une carte avant de démarrer cette lecture. Si mes lacunes restent grandes, j’ai maintenant un peu moins honte de mon ignorance. C’est cette même histoire que l’on retrouve pas la suite dans ces nouvelles, et plus particulièrement la transition entre un pays riche de traditions, de dieux et de croyances, et un pays où règnent ‘les blancs”. Tout cela est bien intéressant, mais j’ai pourtant eu bien du mal à accrocher tout du long. Je crois que ce qui m’a dérangée est l'écriture, inspirée du conte, d’une tradition orale qui je trouve se prête mal à l’écrit. Le style est à la fois simple et redondant, avec beaucoup de répétitions des noms (beaucoup de noms, aux sonorités peu familières et difficiles à retenir), une manière très factuelle de décrire les événements.
Cela plaira sûrement à certains mais pour ma part, je n’ai pas vraiment apprécié.

Conclusion :
Un fond intéressant mais une forme peu adaptée à mon goût.

A lire si vous voulez en savoir plus sur :
les arbres
les rivières
les amulettes
les bibles



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